Cette célébration était présidée par l'abbé Joachim Jauregui, vicaire épiscopal du Pays Basque Intérieur représentant Mgr Aillet (excusé) . Il était entouré de 40 prêtres et d'un diacre permanent.
Voici l'homélie prononcée par l'abbé Dominique Cornu, curé de la paroisse
La Parole de Dieu nous dit toujours qui est Dieu et qui nous sommes dans cet amour qu’il veut nous donner…dans l’élan reçu et pris à notre baptême. Michel a reçu le baptême dans cette église le 3 juin 1934 quand il avait trois jours et aujourd’hui, nous venons d’entendre qu’il faut aimer en actes et en vérité.
« Aimer en actes et en vérité », seul Jésus l’a vécu et chacun de nous, selon son âge, ses responsabilités essaie de vivre de cet Esprit Saint que le Christ nous donne, particulièrement dans l’ordination. Chaque fois que le célébrant qu’a été Michel a dit « le Seigneur soit avec vous » « Jauna zuekin » et que les participants ont répondu « et avec votre esprit » eta zure Izpirituarekin, ça été le rappel de ce don reçu le jour de son ordination, don qu’il a partagé là où il a vécu le ministère ordonné Ascain, Biarritz, Bayonne Cathédrale, Bayonne Ste Croix, Bayonne Centre hospitalier, Bayonne St Esprit à la maison d’arrêt, Tout le Pays Basque, puis à la paroisse St Pierre de Nive Adour- St Pierre d’Irube, tout particulièrement Mouguerre, puis Cambo les Bains, Arditeya…Ces lieux font jaillir tant et tant de visages, de personnes, de groupes, de communautés chrétiennes…qu’il a servis et à travers eux le Christ qui nous fait passer de la mort à la vie…La foule immense de fidèles laïcs, de religieuses, de prêtres, qu’il a accompagnée dans ces Pâques, ces passages l’accueille maintenant dans la famille des sauvés car « Dieu est plus grand que notre cœur qui parfois nous accuse… » Dieu connaît toutes choses, car le verbe connaître dans la bible veut dire aimer….Merci Seigneur pour Michel, ce frère, cet oncle, grand oncle, arrière grand oncle, prêtre, curé aumônier, membre de la fraternité Charles de Foucauld …
Le Seigneur dans l’évangile gravit la montagne et nous sommes invités à le suivre pour accueillir les béatitudes. « Heureux » ce mot revient 9 fois, 2 fois au présent et 7 fois au futur, car la vie avec Dieu n’est pas seulement pour demain, pour le temps de la vieillesse ou celui de la retraite…Là aussi, seul le Christ est véritablement « heureux, pauvre de cœur, doux, artisan de paix, au cœur pur, rejeté, seul le Christ est le Seigneur du passé, du présent et du futur .
Chouraqui le grand savant a écrit qu’il faut traduire « heureux » par « en avant » « jo aitzina » comme disent les Basques et Michel est l’un d’eux.
En avant, c’est un peu le caractère de Michel, nos aînés nous ont rappelé le bel officier, en avant c’est le retour au séminaire, en avant c’est le jeune vicaire instituteur, le jeune aumônier de Lycée de Biarritz, le vicaire de la grande équipe de la cathédrale de Bayonne où chaque vicaire était comme le curé d’un quartier et Michel était au centre ville, en avant …
En avant les pauvres de cœur c’était les familles de la ZUP où l’Eglise était jeune et vivante, malgré les gouttières des salles paroissiales qui causaient tant de soucis à Michel, curé successeur du curé fondateur qu’était l’abbé Uthurrisq né dans le village voisin d’Ainhice Monjelos…En avant c’était à l’époque la « Vie Montante » devenu désormais le mouvement chrétien des retraités ». Dans la partie Pays Basque plus de 1500 participants se retrouvaient avec une équipe de jeunes retraités entourant le jeune aumônier.
« En avant ceux qui pleurent », dans les divers services du centre hospitalier où encore aujourd’hui on parle de l’aumônier qui vivait dans la maison de l’aumônier situé sur ce terrain devenu parking et qui savait accompagner jusqu’au bout de la vie, les patients, jusqu’au bout de leur service, médecins, infirmiers, aide soignants, personnel technique et administratif.
En avant, ceux qui vivaient derrière les barreaux dans ce centre de détention appelé avec humour « villa chagrin » ces détenus et leurs familles qui ont pu apprécier l’accueil par les membres de cette association Prisac Adour dont Michel a eu l’initiative.
En avant les artisans de paix, les cœurs purs…c’est l’accompagnement sans juger de ceux qui ont perdu santé, repères, amis, sens de la vie …que de visites, de paroles, de silence, de prières avec les équipes de Service évangélique des malades, d’aumônerie de maisons de santé, de maisons de retraite…y compris cette maison d’Arditeya, avec ce pavillon Courtelarre où se trouvent une vingtaine de prêtres dont il fut le supérieur…n’ayant pas peur de rappeler à tout le presbyterium que nos prêtres aînés ou handicapés nous ont précédés sur les champs de la mission et nous précédent dans la dernière montée de notre route terrestre. Michel est reçu par le Seigneur au sommet de la montagne, c’est cette eucharistie…Nous tous et chacun de nous, allons redescendre, retrouver notre vie quotidienne…construisant avec d’autres cette vie et cette Eglise où l’amour doit et peut être vécu en paroles et en actes…Heureux, en avant, « jo aitzina »
Mixel apeza, hemengo mintzairan, eskerrak xuri, erakutsi apez xendren gatik ; xure familiak ez xaitu ahantziko eta xuk ere ez ahantz berdin emeki doatzin haurrideak, adinaren eta eromatismen gatik…Orai xaude bakean, salbatuen familian, xu baino lehen joan diren familiako menbro, herritar, paropiant, adixkideekin. Ikus arte Jauna baitan. Amen. Alleluia
