Les talents évangile du 15 novembre 2020

Les talents évangile du 15 novembre 2020


« C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens.
15 À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt,
16 celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres.
17 De même, celui qui avait reçu deux talents en gagna deux autres.
18 Mais celui qui n’en avait reçu qu’un alla creuser la terre et cacha l’argent de son maître.
19 Longtemps après, le maître de ces serviteurs revint et il leur demanda des comptes.
20 Celui qui avait reçu cinq talents s’approcha, présenta cinq autres talents et dit : “Seigneur, tu m’as confié cinq talents ; voilà, j’en ai gagné cinq autres.”
21 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
22 Celui qui avait reçu deux talents s’approcha aussi et dit : “Seigneur, tu m’as confié deux talents ; voilà, j’en ai gagné deux autres.”
23 Son maître lui déclara : “Très bien, serviteur bon et fidèle, tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton seigneur.”
24 Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain.
25 J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient.”
26 Son maître lui répliqua : “Serviteur mauvais et paresseux, tu savais que je moissonne là où je n’ai pas semé, que je ramasse le grain là où je ne l’ai pas répandu.
27 Alors, il fallait placer mon argent à la banque ; et, à mon retour, je l’aurais retrouvé avec les intérêts.
28 Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix.
29 À celui qui a, on donnera encore, et il sera dans l’abondance ; mais celui qui n’a rien se verra enlever même ce qu’il a. Quant à ce serviteur bon à rien, jetez-le dans les ténèbres extérieures ; là, il y aura des pleurs et des grincements de dents !” »

Un talent au temps de jésus représente un grand trésor: l’équivalent de 20 ans du salaire d’un ouvrier . Un deux ou cinq talents : cela représente une fortune colossale . Le maître fait preuve d’une immense confiance et de beaucoup d’amour en remettant un tel cadeau à ses serviteurs. S’il nous faut reconnaître Dieu lui-même sous les traits du « maître parti en voyage » , c’est la reconnaissance qui aurait dû jaillir du cœur de ce 3° serviteur pour avoir été associé par Dieu comme gestionnaire de son entreprise : c’est un cadeau inestimable qu’il a reçu gratuitement . Pourquoi a-t-il enfoui le talent reçu au lieu de le faire fructifier comme les autres. La parabole nous le dit : « Celui qui avait reçu un seul talent s’approcha aussi et dit : “Seigneur, je savais que tu es un homme dur : tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, et je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient »
Il n’a rien gaspillé, il n’a rien perdu mais il n’a rien fait. Il n’a pas compris que Dieu est bon, qu’il lui faisait confiance et qu’Il l’appelait à collaborer avec Lui pour construire son Royaume. Sa peur le rend méfiant et paresseux. Dieu n’est pour lui qu’un comptable rigoureux, un juge inflexible . Et nous, quel regard portons-nous sur Dieu ? croyons nous vraiment qu’il nous aime et qu’il nous appelle à travailler pour un monde d’amour libéré de la peur.
Dans un centre de rééducation pour enfants polio un jour, dans la cour de récréation un garçon de 10 ans tombe à terre et il peine à se relever avec ses 2 cannes Une éducatrice qui passait par là s’en aperçoit. Le garçon lui crie : » relève-moi. » L’éducatrice lui répond : » Non Jean, relève-toi » L’enfant a piqué une crise de colère pendant quelques minutes et il frappait le sol de ses poings mais l’éducatrice n’a pas cédé. Au bout d’un long moment le garçon se calme et petit à petit, en s’aidant de ses bras valides, il réussit à se relever et à se tenir droit appuyé sur ses cannes. L’éducatrice en lui faisant confiance l’a aidé à découvrir un talent caché son extraordinaire énergie.
Un immense sourire s’épanouit alors sur son visage baigné de ses larmes et il se jette dans les bras de l’éducatrice en lui disant : « Tu ne m’as pas aidé ! Tu le diras aux autres que je me suis relevé tout seul ! »

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