A la suite des mages


A la suite des mages

Les mages que saint Matthieu nous donne en exemple en cette fête de l’Epiphanie indiquent le chemin que tout chrétien est appelé à suivre.

1 –Les mages sont des « chercheurs de DIEU ».
Ils se posent beaucoup de questions sur le sens de la vie, sur la mort, sur la souffrance, en un mot ils cherchent Dieu. Comme ce sont des astrologues ils ont remarqué une étoile pas comme les autres qui leur indique une direction. Et ils acceptent de se mettre en route et pour cela ils quittent leur pays pour chercher la vérité. Le chrétien lui aussi est appelé à lire les signes de Dieu dans la vie de tous les jours et pour cela il doit se désinstaller, quitter sans cesse son confort, sa tranquillité pour se laisser guider sans cesse par la lumière de l’Esprit. Comme le disait Saint Augustin dans ses confessions : « Tu nous as fait pour Toi Seigneur et notre cœur n’est pas en paix tant qu’il ne t’a pas trouvé » et il savait de quoi il parlait. Un chrétien qui ne se pose pas de questions et qui ne réfléchit pas est en danger. Le pape François disait : « Je préfère une Eglise accidentée, blessée et sale pour être sortie sur les chemins, plutôt qu’une Eglise malade de son enfermement et qui s’accroche confortablement à ses certitudes ».

2 - Mais les mages ont besoin de la Parole de Dieu pour trouver Celui qui est la Vérité et la Lumière.
Ils s’arrêtent à Jérusalem centre religieux des Juifs et demandent à Hérode: « où est le roi des Juifs qui vient de naître ? » Hérode consulte les responsables religieux : ils connaissent les Ecritures et ils trouvent la réponse : « A Bethléem en Judée ». Mais ceux qui savent, ne bougent pas : ils ne se dérangent pas. Hérode, lui, ne pense qu’à éliminer cet enfant qu’il considère comme un concurrent. Pour être chrétien, il ne suffit pas d’être savant et d’avoir beaucoup de connaissances. Il faut se laisser tellement convertir par cette Parole de Dieu que nous puissions dire comme saint Paul : « ce n’est plus moi quoi vis ; c’est le Christ qui vit en moi ». Saint Ambroise compare l’Eglise à la lune. La lune ne brille que parce qu’elle est éclairée par le soleil. Elle reflète la lumière du soleil. De même l’Eglise ne pourra éclairer les hommes que si elle est illuminée par le Christ qui est la vraie lumière. Dans la mesure où le chrétien se laisse éclairer par la Parole de Dieu, il parviendra à illuminer la vie des personnes et des peuples. L’Eglise tire sa splendeur du Soleil de Justice.
Il est vital qu’aujourd’hui les chrétiens se nourrissent de la Parole de Dieu pour annoncer l’Evangile à tous, en tous lieux, en toutes occasions, sans hésitation, sans répulsion et sans peur.

3 – Eclairés par les Ecritures les mages continuent de marcher vers Bethléem. Et là ils vont se prosterner devant un enfant
Et voici que réapparaît cette étoile qui avait disparu. Saint Matthieu ne nous dit pas la surprise de ces savants devant ce bébé couché dans une mangeoire qu’ils vont adorer comme le Sauveur du monde. Ils lui offrent de l’or parce qu’il est roi, de l’encens parce qu’il est Dieu et de la myrrhe parce qu’il est un homme qui va souffrir, mourir et ressusciter. Le chrétien lui aussi a besoin de rencontrer le Christ, de le regarder, de l’adorer pour en rayonner avec joie. C’est là qu’il puisera la conviction qu’il doit partager ce bonheur à tous les peuples

4 – Les mages retournent chez eux par un autre chemin. Ils ont vu et ils ont compris : ils sont heureux . Et pourtant ils ont encore à cheminer. La musique de l’Evangile vibre dans leurs cœurs et ils ont trouvé la joie. Ils peuvent témoigner de ce qu’ils ont vu. Sans nul doute ils vont communiquer avec enthousiasme leur expérience et leur découverte. Comme le dit le pape dans son encyclique fratelli tutti :
« Si la musique de l’Évangile cesse de retentir dans nos maisons, sur nos places, sur nos lieux de travail, dans la politique et dans l’économie, nous aurons éteint la mélodie qui nous pousse à lutter pour la dignité de tout homme et de toute femme ».D’autres s’abreuvent à d’autres sources. Pour nous, cette source de dignité humaine et de fraternité se trouve dans l’Évangile de Jésus-Christ. C’est de là que surgit « pour la pensée chrétienne et pour l’action de l’Église le primat donné à la relation, à la rencontre avec le mystère sacré de l’autre, à la communion universelle avec l’humanité tout entière comme vocation de tous »

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